
Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Mokhtar Hasbellaoui, a mis l’accent samedi à Alger, sur la nécessité d’accorder une grande importance à la dimension bioéthique dans le domaine la transplantation rénale.
Dans le domaine du prélèvement des organes et tissus à des fins thérapeutiques, il a rappelé la nécessité de veiller à ce que le prélèvement et la transplantation se fassent « dans le strict respect de l’éthique et de l’intégrité du corps humain à l’effet non seulement de combattre toute forme de trafic d’organes mais aussi de mettre en place des réseaux solidaires qui permettent de prendre en charge la demande en organes dans tout le pays sur des bases éthiques normatives ».
« Hormis le texte portant création du Conseil national de l’éthique en sciences de la santé qui a vu le jour au milieu des années quatre-vingts dix, il faudra attendre la promulgation de la nouvelle loi sanitaire pour disposer d’un cadre législatif spécifique prenant en charge les problématiques fondamentales comme la greffe à partir d’un donneur en état de mort encéphalique », a-t-il indiqué.
Il a soutenu, à ce titre, que le lancement du Registre des insuffisants rénaux chroniques dialysés « va permettre de mieux gérer les besoins en greffe rénale y compris la greffe rénale pédiatrique qui doit être développée ».
Dans le même contexte, le ministre de la santé a affirmé que « ce qui est valable en matière de transplantation l’est plus encore dans le domaine de la prévention », en citant à titre d’exemple l’hypertension artérielle « qui nous interpelle tous », a-t-il dit.
Evoquant les « pathologies lourdement invalidantes notamment dans les domaines des cardiopathies et des néphropathies » générées par l’hypertension, il a fait observer qu’il s’agit d' »une pathologie qui est non seulement à la confluence des compétences mais elle nécessite aussi une démarche pérenne basée sur une continuité des soins, des soins de proximité et adossés à une organisation en réseaux et intégrée ».
Il a rappelé, par la même occasion, que la nouvelle loi sanitaire, qui est en débat au Parlement, a pour principale vocation « l’adaptation de l’organisation du système national de santé à l’évolution des besoins, tant au plan de la prévention qu’à celui de la prise en charge des soins hautement spécialisés, outre la mise en place de mécanismes novateurs en matière de modes de financement et d’évaluation de l’activité à l’effet de basculer dans une gestion moderne ».
Aps